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Crèche Baby-Loup : le licenciement de la salariée voilée confirmé

La Cour de Cassation de Paris a confirmé le licenciement pour faute grave de la salariée voilée. Une décision qui met un point final à ce conflit du travail devenu emblématique dans le débat sur la laïcité.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© MaxPPP / Claire Waquet, l'avocate de Fatima Afif, a perdu son combat ce mercredi.)

Licenciement confirmé pour la salariée voilée de la crèche privée Baby-Loup. La décision de la haute juridiction intervient après six ans de procédure. La jeune femme s’est, néanmoins, dite prête à aller devant la Cour européennes des droits de l’Homme (CEDH).

Un feuilleton judiciaire qui dure depuis six ans

Licenciée en 2008 pour avoir refusé d’ôter son voile, Fatima Afif  avait contesté cette décision avant d’être déboutée à deux reprises par la justice, en 2010 devant le conseil des prud'hommes de Mantes-la-Jolie et en 2011devant la cour d'appel de Versailles.

Mais en mars 2013, revirement de situation, la Cour de cassation annule son licenciement estimant que "s’agissant d’une crèche privée" , le licenciement constitue "une discrimination en raison des convictions religieuses ".  Le feuilleton judiciaire se poursuit puisque la Cour d’appel de Paris, qui se prononçait sur le fond en octobre 2013, confirme le licenciement de l’ancienne employée qualifiant la crèche "d’entreprise de conviction en mesure d’exiger la neutralité de ses employés ".

La décision de la Cour de cassation met un point final à ce conflit du travail devenu le symbole du débat sur la laïcité. Pour le procureur général de la haute juridiction, Jean-Claude Marin, la restriction de la manifestation des signes religieux des employés de la crèche est justifiable car elle vise la "protection du droit à la liberté de conscience des enfants ." 

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