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Distilbène : les laboratoires condamnés en appel

Les laboratoires UCB Pharma et Novartis devront payer 213 000 euros à une fille du Distilbène souffrant d'un cancer. Une autre plaignante a en revanche été déboutée.

Article rédigé par franceinfo
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Le Distilbène a été prescrit entre l'après-guerre et 1977 à certaines femmes enceintes pour éviter des complications lors de leur grossesse. (MIGUEL MEDINA / AFP)

SANTE - C'est la fin de vingt-six ans de combat pour Marie-Elise Pesenti, victime d'un cancer après avoir été exposée in utero au Distilbène, une hormone de synthèse cancérigène. La cour d'appel de Paris a confirmé, vendredi 26 octobre, la condamnation des laboratoires UCB Pharma et Novartis, rapporte Le Point. Ils vont devoir payer 213 000 euros à cette "fille du Distilbène" ainsi qu'à plusieurs de ses proches. Avant la décision de la cour, elle témoignait dans ce reportage de France 3 :

Distilbène : le combat de Marie-Elise depuis 26 ans (Florence Trintignac, Xavier Roman / France 3)

En revanche, dans le cas d'une seconde plaignante souffrant d'un problème d'infertilité, la cour a estimé qu'il ne pouvait être prouvé que le Distilbène était bien à l'origine de sa pathologie car les pièces fournies étaient insuffisantes.

Le diéthylstilbestrol (DES), commercialisé sous le nom de Distilbène, a été prescrit aux femmes enceintes pour lutter contre les fausses couches entre les années 1940 et 1977. En France, 160 000 enfants y auraient été exposés in utero, selon le réseau DES France.

La Cour de cassation avait inversé la charge de la preuve dans un arrêt rendu le 24 septembre 2009. A partir du moment où une femme peut prouver qu'elle a été exposée au Distilbène, il appartient à chacun des laboratoires de démontrer que leur produit n'est pas en cause.

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