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Double meurtre de Montigny-lès-Metz : le parquet général pour le rejet du pourvoi de Francis Heaulme

La Cour de cassation examine ce mardi le pourvoi du tueur en série Francis Heaulme. Il conteste son renvoi devant les assises pour les meurtres de deux enfants à Montigny-lès-Metz en 1986. Patrick Dils avait été condamné dans cette affaire avant d'être acquitté. De source proche de l'enquête, l'avocat général près la Cour de cassation va préconiser le rejet de la demande de Francis Heaulme.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (HARTMANN CHRISTIA /SIPA)

Dix ans après l'acquittement de Patrick Dils, Francis
Heaulme pourrait se retrouver devant une Cour d'assise pour répondre des
meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich. Deux enfants tués le 28
septembre 1986 à proximité d'une voie ferrée de Montigny-lès-Metz. En 2007,
Francis Heaulme avait déjà été mis en cause dans cette affaire avant de
bénéficier d'un non lieu. Un supplément d'information avait ensuite été ordonné
et le tueur en série finalement renvoyé devant les assises.

C'est
ce renvoi que conteste l'avocate de Francis Heaulme devant la Cour de
cassation. "Sur le
fond, Francis Heaulme m'a dit qu'il n'a rien fait, et j'ai plusieurs raisons de
le croire. Je ne suis pas du tout convaincue de sa culpabilité"
, a déclaré
son avocate, Me Liliane Glock :

"J'ai lancé une flèche, on verra où
elle atterrira. C'était mon devoir d'avocat que de former ce pourvoi."

Selon une source proche
du dossier, l'avocat général près la Cour de cassation préconise le rejet du
pourvoi de Francis Heaulme. Il revient désormais à la chambre criminelle de la Cour de
cassation de décider de suivre ou non cet avis, qui doit être prononcé lors
d'une audience mardi matin. La Cour devrait ensuite mettre sa décision en
délibéré.

Selon les enquêteurs, de
nombreuses charges pèsent contre Francis Heaulme. Des témoins affirment ainsi
l'avoir vu le visage ensanglanté peu de temps après le crime. La gendarmerie estime
également reconnaître la "quasi-signature criminelle" du tueur en
série dans ce double meurtre. Et malgré des déclarations contradictoires, il a
fourni aux enquêteurs une description assez précise des lieux du crime.

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