Drôme : une enquête ouverte pour l'emploi indu de trois personnes au conseil départemental
La chambre régionale des comptes pointe des anomalies sur l'emploi de trois membres du cabinet, rémunérés sans travailler, rapporte France Bleu Drôme Ardèche, mardi. Le préjudice s'élèverait à 200 000 euros.
Une enquête est ouverte après la publication du rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion du Conseil départemental de la Drôme, rapporte France Bleu Drôme Ardèche, mardi 17 octobre. En cause, l'emploi de trois personnes qui auraient dû être licenciées. Ce rapport a été évoqué lundi matin, lors d'une session publique de l'assemblée départementale.
L'affaire remonte à 2015, au moment où l'équipe socialiste de Didier Guillaume, battue, laisse la place au Républicain Patrick Labaune. Le contrat de trois membres du cabinet a été prolongé, mais ils ont été rémunérés sans pour autant travailler.
Le cas du directeur général des services
C'est notamment le cas du directeur général des services, il reste un an de plus en tant que directeur général adjoint. Mais il commence par prendre ses congés, puis se fait payer une formation de coach par le conseil départemental.
Pendant tout ce temps, il perçoit son salaire mensuel de 6 800 euros et conserve ses avantages : voiture de fonction, essence payée, forfait de téléphone portable et de tablette. Rien que pour lui, le préjudice pour le département est de l'ordre de 100 000 euros. La chambre régionale des comptes parle de ''conditions de départs illégales et coûteuses". Au total, d'après elle, l'emploi indu des trois membres du cabinet représente un préjudice d'environ 200 000 euros pour le département.
L'ex-président du département entendu
Patrick Labaune, qui entre temps a démissionné de la présidence du département, a été entendu par la brigade financière de la PJ à Lyon, le mois dernier.
Il reconnaît avoir signé ce renouvellement de contrat "pour respecter le droit du travail" et permettre au directeur des services de prendre ses congés en retard et de bénéficier de son droit à la formation.
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