DSK : les juges d'instruction de Lille souhaitent enquêter sur des faits de "viol en réunion"
L'ordonnance des juges s'appuie sur les témoignages de deux prostituées belges d'une vingtaine d'années interrogées par la police en décembre 2011. Celles-ci ont déclaré avoir participé à un voyage à Washington et rencontré Dominique Strauss-Kahn, alors patron du FMI, lors d'une soirée libertine à laquelle participaient deux de ses proches et un ancien responsable policier lillois, mis en examen dans l'affaire principale. Selon la déclaration de l'une d'entre elles, l'une a affirmé avoir été violentée par DSK. Elle a précisé qu'elle n'a pas porté plainte. Une version en partie confirmée par la seconde jeune femme présente.
DSK conteste avoir exercé la moindre violence sur des femmes et dénonce une "volonté de lynchage ", ont indiqué ses avocats.
Il y a deux options possibles, un refus ou une ouverture d'enquête préliminaire de police, a-t-elle précisé.
Dans ce dernier cas, l'issue serait soit un classement sans suite soit l'ouverture d'une nouvelle information judiciaire. Il n'est semble-t-il pas question de joindre ces faits à l'information judiciaire en cours et où Dominique Strauss-Kahn et ses proches sont poursuivis pour proxénétisme.
Dominique Strauss-Kahn est déjà mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", des faits passibles de 20 ans de réclusion criminelle après un éventuel procès en cour d'assises.
Il a été placé sous contrôle judiciaire par trois juges d'instruction avec obligation de verser une caution de 100.000 euros. L'ancien ministre a sollicité l'annulation de ces poursuites, car il conteste les faits, expliquant qu'il ne savait pas que les femmes rencontrées étaient des prostituées.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.