Fusillade de Carcassonne : le militaire auteur des tirs condamné en appel à deux ans de prison avec sursis
Lors d'une démonstration publique, il avait blessé 16 personnes en 2008. Ce soldat pensait tirer à blanc. L'arme était en réalité chargée en partie avec des balles réelles.
Pour l'ex-sergent, la peine reste inchangée. Nicolas Vizioz est condamné en appel, mercredi 15 janvier à Montpellier, à deux ans de prison avec sursis. Ce sous-officier du 3e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine avait blessé par balles 16 personnes lors d'une démonstration publique à Carcassonne (Aude) en 2008.
La cour d'appel a suivi les réquisitions du parquet général : elle a ajouté 1 500 euros d'amende et demandé la non inscription au casier judiciaire de la condamnation. Cinq officiers, dont deux supérieurs qui avaient fait appel, ont eux été relaxés. Ils avaient été condamnés en première instance à six mois de prison avec sursis.
Une arme chargée avec des balles réelles
L'accident s'est produit le 29 juin 2008 lors des journées portes ouvertes du 3e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa). Des soldats font une démonstration de libération d'otages. Nicolas Vizioz, 33 ans, ouvre le feu. Il vise un sniper qui se tient devant le public. Ce soldat très expérimenté pensait tirer avec des balles à blanc. L'arme était en réalité chargée en partie avec des balles réelles.
Ancien du Groupement des commandos parachutistes, Nicolas Vizioz a toujours assumé sa faute. Il avait confessé ne pas avoir restitué une partie des munitions utilisées lors d'exercices, qui s'étaient ensuite retrouvées dans le chargeur. Mais il n'a jamais pu expliquer l'origine de son erreur, une confusion entre des balles à blanc (grises) et de guerre (vertes). Après l'accident, le sergent a été révoqué de l'armée sans droit à pension.
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