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GM : un défaut de fabrication provoque la mort de 20 personnes

C'est le scandale le plus important depuis 20 ans impliquant un constructeur automobile américain. Devant le Congrès, aujourd'hui et demain, la présidente de Général Motors vient témoigner devant une commission d'enquête pour expliquer pourquoi l'entreprise n'a rien fait pendant des années alors qu'elle savait que des accidents parfois mortels étaient dus à un défaut de fabrication.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Pourquoi dix années
d'aveuglement et de surdité ? C'est la principale question que les élus du Congrès
veulent poser à la patronne du constructeur automobile américain emblématique.

Dix ans donc, et
des centaines d'accidents, des blessés, des morts des véhicules qui subitement
deviennent sans contrôle et dont l'air bag ne se déclenche pas.

Dès 2004, le défaut repéré

Dès 2004, pourtant,
le défaut lié à la clef de contact est repéré. Les ingénieurs de
GM proposent une solution : trop cher en cette période de crise économique qui
aboutira à la faillite de l'entreprise. GM préfère ignorer les alertes et
décident de ne rien faire. 

Changement total de
stratégie au début de cette année : dès sa nomination Mary Barra reconnaît la
faute, s'excuse, des millions de véhicules sont rappelés pour raison de
sécurité.

Transparence tardive

Cette volonté de
transparence très tardive et saluée par les marchés. Mais faute avouée reste à
payer : des dizaines de familles ont porté plainte. Et les élus font remarquer
que Mary Barra était déjà dans l'équipe dirigeante dans les années 2000.

GM ne sera pas le
seul accusé dans ce dossier. L'agence américaine de sécurité routière est
également critiquée à deux reprises, elle a été informée de ces accidents en
série. Aucune enquête n'a été ouverte alors que théoriquement, la loi l'y
oblige.

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