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Info France 3 La justice rouvre l'enquête sur la mort en 2015 de trois adolescents dans une explosion à Bas-en-Basset

Les familles veulent toujours obtenir des explications sur la présence de produits chimiques dans une maison abandonnée de Haute-Loire. Un an et demi après le classement sans suite de l'affaire, une information judiciaire avec constitution de partie civile pour "homicides involontaires" a été prononcée. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Trois adolescents sont morts dans l'explosion d'une maison abandonnée de Bas-en-Basset (Haute-Loire), le 13 juin 2015. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Cela faisait des mois que les familles espéraient un nouvel examen du dossier. Après un premier classement sans suite, la justice a décidé de rouvrir l’enquête concernant la mort dans une explosion de trois adolescents de Bas-en-Basset (Haute-Loire) en 2015. Une information judiciaire avec constitution de partie civile pour "homicides involontaires" a en effet été prononcée mardi 13 août, selon les informations de France 3.

Le 13 juin 2015, trois adolescents étaient morts dans une maison abandonnée. A l'époque, des bouteilles d'acétone et d'acide chlorhydrique, mais aussi du peroxyde d'hydrogène, – de quoi fabriquer 250 à 800 g de TATP – avaient été découvertes sur place. Agé de 15 ans au moment des faits, Robin, seul survivant du drame, a lui toujours affirmé face à la justice que le produit explosif avait été trouvé sur place, sous forme d'un sachet abandonné contenant de la poudre bleue.

Une nouvelle équipe d'enquêteurs

Pour les enquêteurs, ces collégiens, qui n'étaient pas radicalisés, ont simplement voulu jouer aux apprentis chimistes. Mais les familles, elles, réclamaient des investigations plus poussées sur cet explosif "souvent fabriqué et utilisé par des terroristes".

Au mois d'avril dernier, ces proches ont à nouveau exprimé leurs interrogations sur les zones d'ombre de l'affaire. "L'enquête apparaît lacunaire puisque l'origine des produits (acétone, acide chlorhydrique) n'a pu être tracée", estimait alors leur avocat, Gilles-Jean Portejoie, à France 3. "L'absence de consultation de sites internet sur la fabrication d'explosifs [par les adolescents] apparaît hautement contradictoire avec l'hypothèse retenue par le parquet", expliquait-il.

Gilles-Jean Portejoie a fait part de sa satisfaction après l'ouverture de cette nouvelle information judiciaire. Une nouvelle équipe d’enquêteurs devrait désormais reprendre l’affaire pour tenter, peut-être, de lever le voile sur cette explosion fatale.

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