Jean-Claude Mas, toujours susceptible de s'enfuir, reste en prison
La justice a rejeté la nouvelle demande de remise en liberté du fondateur de la société de prothèses mammaires PIP.
Les risques de fuite sont trop importants. La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a suivi les réquisitions du parquet en rejetant, jeudi 19 juillet, la nouvelle demande de remise en liberté de Jean-Claude Mas, fondateur de la société de prothèses mammaires PIP.
La société PIP a été mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Toulon fin mars 2010, au moment où l'Afssaps (l'Agence du médicament, aujourd'hui nommée ANSM) décidait de retirer les prothèses du marché, fabriquées avec un gel de silicone non homologué.
Des millions en Amérique latine ?
Une première demande de Jean-Claude Mas, 73 ans, incarcéré depuis le mois de mars, avait été rejetée le même mois. Selon une source proche du dossier, il se serait ouvert à un codétenu de la prison marseillaise des Baumettes, où il avait été initialement détenu, évoquant un projet de fuite en Amérique latine. Il y disposerait de plusieurs millions d'euros placés notamment au Costa Rica, en Colombie, au Vénézuela et au Nicaragua.
Cette nouvelle détention provisoire du patron de PIP est liée au volet financier de l'affaire, pour lequel il a été mis en examen début juillet. Elle fait suite à une première détention provisoire de quatre mois, dans le cadre de sa mise en examen fin janvier pour "blessures et homicides involontaires". La justice le soupçonne d'avoir organisé la banqueroute frauduleuse de sa société, dont il serait toujours resté le dirigeant de fait via des montages financiers à l'étranger.
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