Justice : des policiers jugés pour violences
Deux policiers de Seine-Saint-Denis, acquittés en première instance, sont jugés en appel à Paris pour des violences en 2013. Alors qu'ils étaient en intervention dans une cité de Villemomble, des habitants s'étaient interposés, dont la mère du jeune homme arrêté. Elle avait été blessée par un éclat de grenade et avait perdu l'usage d'un œil.
Dans quelles circonstances Fatouma Kébé a-t-elle été grièvement blessée lors d'une intervention policière à Villemomble (Seine-Saint-Denis) il y a sept ans ? Deux policiers comparaissent en appel devant la Cour d'Assises qui devra tenter de comprendre ce qui s'est passé le jour de l'intervention. Le 25 juin 2013, des policiers de la brigade anti-criminalité en opération à la cité des Marnaudes sont pris à partie par des habitants.
Des policiers rejugés après l'appel du parquet
L'un des policiers lance une grenade de désencerclement. Fatouma Kébé, une mère de famille, est touchée par un éclat et perdra l'usage d'un œil. Pour l'avocat de la famille, les policiers ont fait un usage disproportionné de leurs armes. "Envoyer au milieu d'une foule, à hauteur de visage, une grenade de désencerclement avec une charge de détonation importante qui envoie des billes dans toutes les directions, cela ne peut pas être proportionné", explique Maître Philippe-Henry Honegger. Fatouma Kébé est aujourd'hui décédée des suites d'une longue maladie. Ses fils sont présents sur les bancs de la partie civile. Les deux policiers avaient été acquittés lors d'un premier procès, mais le parquet a fait appel.
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