Justice : des soupçons de corruption qui embarrassent l'armée
Des opérations militaires ultra-sensibles, menées dans le monde entier, valent à huit haut-gradés de se retrouver devant un tribunal correctionnel, lundi 9 septembre. Ils sont accusés de corruption passive et de favoritisme et se présentent en civil à l'audience. Entre 2012 et 2016, pour déployer ses troupes en République centrafricaine, au Mali, en Irak ou encore en Afghanistan, l'armée a dû faire appel à des sociétés privées spécialisées dans le transport aérien.
Une entreprise aurait été favorisée
Les chefs d'État-major auraient favorisé l'une d'elles, l'entreprise ICS, créée par un ancien militaire, aux tarifs plus élevés. Elle facturait l'heure de vol 86 000 euros contre 36 000 euros pour ses concurrents. Dès 2016, la Cour des comptes pointait des anomalies dans ces contrats. La proximité entre les militaires et le sous-traitant a été mise au jour par six ans d'enquête menés par le parquet national financier. Les militaires mis en cause, qui encourent jusqu'à dix ans de prison ferme, nient tout favoritisme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.