Justice : ouverture du procès de l’incendie de la rue Erlanger
C’est un immeuble toujours en travaux. Quatre ans, après une nuit où dix personnes ont perdu la vie. Il est près d’une heure du matin quand Claire Mussy, qui habite au huitième étage, est réveillée par l’alarme incendie de son appartement. Elle se réfugie sur son balcon. "J’assiste à tout : au désespoir des gens, aux hurlements, aux appels à l’aide", se souvient-elle. Le feu a pris dans un immeuble sur cour. Pour y accéder, il faut traverser un long couloir.
Responsable de ses actes
Pour les premiers pompiers qui arrivent sur place, le défi est de taille. Il y a près d’une centaine d’habitants à évacuer. Le feu a été allumé au deuxième étage par une femme qui reproche à son voisin, un pompier, d’être trop bruyant. Quelques minutes avant, elle l’avait menacé. Cette femme de 40 ans avait fait de nombreux séjours en hôpital psychiatrique. Elle n’était sortie de Sainte-Anne que cinq jours avant l’incendie. Les experts ont estimé qu’il y avait une altération de son jugement, mais qu’elle était responsable de ses actes. Elle encourt 30 ans de prison.
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