L'ex-président UMP du conseil général du Lot-et-Garonne mis en examen pour favoritisme
Michel Diefenbacher est soupçonné de ne pas avoir passé d'appels d'offres pour des marchés publics avoisinant 300 000 euros de "frais de bouche", au profit d'un traiteur local.
L'ancien président UMP du conseil général du Lot-et-Garonne, Michel Diefenbacher, est mis en examen dans une affaire de favoritisme lié à des "frais de bouche". Sa mise en examen pour "octroi d'un avantage injustifié par une personne investie de l'autorité publique" a eu lieu le 21 février à Agen. Révélée par Sud Ouest, l'information est confirmée par le conseil général et son avocat mercredi 16 avril.
Président du conseil général de 2004 à 2008, Michel Diefenbacher est soupçonné de ne pas avoir passé d'appels d'offres pour ces marchés publics avoisinant 300 000 euros, au profit d'un traiteur local. Trois autres personnes, deux anciens directeurs de cabinet et le traiteur bénéficiaire, ont également été mis en examen.
"Un règlement de compte politique"
Tout a commencé par une plainte déposée contre X par l'actuel président PS du département, Pierre Camani, en décembre 2010. Selon le conseil général, celui-ci a constaté, peu après sa prise de fonction en 2008, des anomalies dans l'attribution du marché de frais de bouche entre 2005 et 2007.
"Il s'agit d'un règlement de compte politique. C'est extrêmement petit sur le plan politique, mais de toute façon, cette affaire va faire 'flop' parce que M. Diefenbacher n'a absolument rien à se reprocher. Soit il bénéficiera d'un non-lieu, soit il sera relaxé", a déclaré son avocat. "Ça s'appelle instrumentaliser la justice à des fins politiques", a-t-il accusé.
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