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La DCRI a-t-elle ralenti les investigations sur Mohamed Merah ?

C'est ce qu'affirment aujourd'hui nos confrères de Libération. Ils ont eu accès aux procès verbaux d'audition de deux policiers du renseignement toulousain par le juge en charge de l'affaire du tueur au scooter. Et, selon ce quotidien, ces policiers ont dénoncé la "cécité" de leurs supérieurs parisiens.
Article rédigé par Elodie Guéguen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Le juge a
entendu deux policiers : le chef de la
Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) à Toulouse
et le fameux "Hassan", ce brigadier
qui était chargé du suivi de Mohamed Merah. Les
deux hommes ont expliqué au juge que, dès
le mois de juin 2011, ils avaient envisagé
de transmettre le dossier Merah au parquet
antiterroriste, car ils avaient mesuré la
dangerosité potentielle du jeune Toulousain.
Merah venait d'effectuer un
séjour en Afghanistan et il était
en contact avec un réseau salafiste
local. Les hommes du renseignement
transmettent donc une note à l'intention
de leur hiérarchie parisienne, mais ils
n'obtiennent aucune réponse.

Ce n'est que
cinq mois plus tard, seulement, rapporte Libération, lorsque Mohamed Merah rentre d'un séjour au Pakistan,
que la DCRI décide d'organiser un "débriefing préventif ". Nous sommes le 14 novembre 2011, la note de synthèse de ce débriefing sera rédigée... début 2012.

Devant le
juge, le patron du renseignement à Toulouse a aussi regretté de ne pas avoir été
associé aux investigations après l'assassinat des quatre militaires. Peut-être aurait-il pu mettre les enquêteurs plus rapidement sur
la piste du tueur au scooter...

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