La fausse affaire d’espionnage : chronologie d’un fiasco
Août 2010 : un
mystérieux corbeau envoie une lettre à la direction de Renault. Deux cadres en
charge du projet de la voiture électrique y sont mis en cause. Une enquête
interne est diligentée. Elle est confiée à la Direction de la sécurité du
constructeur.
Janvier 2011 :
Trois cadres (Michel Balthazard, Bertrand Rochette et Matthieu Tenenbaum) sont
mis à pied puis licenciés. La direction de Renault porte plainte pour espionnage
industriel. Carlos Ghosn évoque alors ouvertement des intérêts chinois. Le
patron de Renault-Nissan affirme détenir des preuves
« multiples ».
Février 2011 :
Coup de théâtre : l’enquête de la DCRI révèle que les cadres ont été accusés à
tort. La direction de Renault aurait été victime d’une escroquerie. Dominique
Gevrey, membre de la Direction de la sécurité chez Renault (et ancien militaire
au service de renseignement de l’armée française) est mis en examen pour
« escroquerie au renseignement ». Des faits qu’il conteste. Dominique Gevrey
passera plus de sept mois en détention provisoire à la prison de la Santé.
Mars 2011 : Le
numéro 2 du groupe Patrick Pélata est relevé de ses fonctions. Carlos Ghosn
présente des excuses publiques aux cadres injustement mis en cause.
Matthieu Tenebaum
accepte de réintégrer le groupe. Tout comme Philippe Clogenson, un quatrième
cadre licencié à tort en 2009 dans des circonstances similaires. Les deux
hommes, ainsi que Michel Bathazard et Bertrand Rochette, seront indemnisés. On
ignore le montant de la facture totale pour le groupe Renault.
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