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La justice ouvre une enquête préliminaire sur l'imam de Brest connu pour ses propos controversés sur les femmes et la musique

La mosquée de Rachid Abou Houdeyfa avait l'objet d'une perquisition administrative en novembre 2015.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'imam Rachid Abou Houdeyfa, le 20 novembre 2015 à Brest (Finistère). (FRED TANNEAU / AFP)

Une enquête préliminaire a été ouverte à l'encontre de l'imam de Brest (Finistère), Rachid Abou Houdeyfa, rapporte l'AFP mercredi 4 mai, confirmant une information du Télégramme. L'enquête en cours, menée sous l'autorité du parquet de Brest, qui s'est refusé mercredi à tout commentaire, a été "ouverte après les propos de François Hollande", a déclaré à l'AFP une source proche du dossier, sans plus de détail.

L'imam de la mosquée Sunna de Brest "est inquiété, il est poursuivi et il est dans une procédure judiciaire", avait affirmé le chef de l'Etat le 14 avril dans l'émission télévisée "Dialogues citoyens", assurant par ailleurs que sa mosquée avait été fermée (ce qui n'était pas exact). Une perquisition administrative a eu lieu dans cette mosquée de la périphérie de Brest en novembre 2015, quelques jours après les attentats de Paris et de Saint-Denis, mais elle n'a donné lieu à aucune interpellation, et le lieu n'a jamais été fermé.

Des vidéos polémiques

Le jeune prédicateur Rachid Abou Houdeyfa est à l'origine de nombreuses vidéos qui ont, à plusieurs reprises, fait polémique sur les réseaux sociaux en raison des propos intégristes qu'il y tient. Il y a plus d'un an, il avait provoqué de nombreuses réactions après en avoir diffusé une dans laquelle on le voyait expliquer à des enfants que celui qui écoute de la musique risque d'être transformé en porc. Face à l'avalanche de réactions, l'imam avait affirmé que ses propos n'étaient pas à prendre au premier degré.

L'enquête viserait l'activité économique de l'imam, selon Le Télégramme, dans la mesure où ses propos concernant la musique ou le statut de la femme ne tombent pas sous le coup de la loi. Seraient ainsi visés les dons reçus pour financer l'école coranique, qui devrait ouvrir dans les semaines à venir, les revenus de ventes en ligne ou générés par les vidéos postées sur internet, ou encore l'activité de voyagiste de l'imam.

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