La justice valide l'interdiction du concert du rappeur Freeze Corleone à Lille
Le tribunal administratif de Lille a validé en référé, jeudi 15 février, l'interdiction par la préfecture du concert du rappeur controversé Freeze Corleone qui devait se tenir le soir même au Zénith de la ville, soulignant les "appels à la violence" dans plusieurs chansons. Visé par une enquête pour "apologie du terrorisme", le rappeur a contesté lors d'une autre audience, jeudi en début d'après-midi devant le tribunal administratif de Lyon, l'interdiction d'un autre de ses concerts, prévu samedi à la halle Tony-Garnier.
Le tribunal administratif de Lille a jugé "le risque de troubles à l'ordre public (…) suffisamment établi pour que l'interdiction prononcée par le préfet du Nord ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d'expression", selon un communiqué diffusé par l'institution.
Le Conseil d'Etat va être saisi
Le tribunal note que "plusieurs titres que Freeze Corleone devait interpréter lors de son concert comportent des appels à la violence qui sont de nature à inciter à la haine ou à la discrimination contre des personnes nommément identifiées". Saisi en référé-liberté, il a rappelé que, par le passé, le rappeur n'a pas respecté des engagements pris devant la justice administrative à ne pas chanter certains morceaux.
"On fait un échantillonnage disparate des propos qui peuvent choquer le bourgeois", s'était insurgé à l'audience jeudi matin l'avocat du rappeur, Sanjay Mirabeau, quelques heures seulement avant le concert prévu à 20 heures au Zénith de la ville. Après la décision, il a annoncé qu'il allait saisir le Conseil d'Etat, malgré le peu de temps restant avant le début du concert.
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