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Le procès du Carlton s'ouvre, DSK en vedette

Le procès dit du "Carlton" s'est ouvert ce lundi au tribunal correctionnel de Lille, en présence de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, poursuivi pour proxénétisme aggravé.
Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
  (Arrivée discrète de DSK au tribunal de Lille lundi © REUTERS / Pascal Rossignol)

Il est arrivé dans une berline aux vitres teintées. Puis s'est engouffré directement dans le parking souterrain du palais de justice de Lille, où des dizaines de caméras s'étaient positionnées. Dominique Strauss-Kahn, le si médiatique prévenu de cette affaire dite du "Carlton", est arrivé le premier au tribunal lundi peu avant 13h30, en compagnie de ses trois avocats. Son témoignage n'est pas prévu avant le 11 février.

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Costume noir, veste blanche et cravate, DSK, 65 ans, a évité les journalistes en accédant à la salle d'audience par un accès réservé. Il  a fait les cent pas, les mains dans les poches, pour détailler cette salle dans laquelle va être jugée l'affaire de proxénétisme aggravé pendant trois semaines. "On va bien s'amuser, ça va être un très beau spectacle ", a déclaré à son arrivée au tribunal l'une des "figures" du dossier, Dominique Alderweireld alias "Dodo la Saumure", gérant de plusieurs "maisons de débauche" en Belgique.

14 prévenus, 4 parties civiles

A coté de DSK sur le banc des prévenus : treize autres personnes, beaucoup de notables lillois, un commissaire divisionnaire, un avocat, des hôteliers, des chefs d'entreprise, et "Dodo la Saumure". 13 d'entre eux sont poursuivis pour proxénétisme aggravé, une 14e personne pour complicité d'escroquerie et abus de bien sociaux.

Procès du Carlton : Delphine Gotchaux nous décrit le banc des accusés

Comme les autres prévenus, DSK devait lundi après-midi décliner son identité et entendre les charges qui pèsent contre lui, ces soupçons de proxénétisme aggravé. Face aux prévenus, quatre prostituées sont parties civiles.

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Le tribunal rejette la demande de huis clos

Avant de débattre sur le fond, le tribunal devait d'abord régler des questions de procédure. L'avocat des parties civiles a demandé le huis clos peu après l'ouverture du procès, pour préserver "la dignité des personnes " et la "sérenité " des débats. Mais après une courte interruption d'audience pour délibérer, le tribunal a rejeté cette demande de huis clos.

Une requête en nullité déposée

L'avocat du policier Jean-Christophe Lagarde a lui déposé une requête en nullité, estimant qu'une enquête "officieuse" a été menée dès juin 2010, bien avant l'ouverture de l'enquête préliminaire en février 2011. "On demande au tribunal de juger d'une affaire en lui cachant huit mois d'investigation ", avance-t-il.

Mais le tribunal a joint sa décision au fond. Le procès va donc se poursuivre, l'examen des faits va débuter dès mardi.

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