Le procès sur l'explosion de l'usine AZF s'est clos mardi par une audience civile consacrée aux dédommagements
Au pénal, la défense de l'ancien directeur de l'usine et de son propriétaire, Grande Paroisse (groupe Total), a clos lundi les débats du procès sur l'explosion de l'usine toulousaine qui a fait 31 morts en 2001.
L'avocat a plaidé la relaxe en invoquant une absence de véritable explication à la catastrophe et qualifiant cette affaire "d'échec".
"Cette affaire est un échec. Je ne sais toujours pas ce qui s'est passé le 21 septembre 2001, c'est pour moi une frustration majeure", a déclaré Me Daniel Soulez-Larivière.
Le ministère public a requis 3 ans de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende contre Serge Biechlin et 225.000 contre Grande Paroisse. Il a invoqué "un dysfonctionnement grave dans la gestion des déchets, le recours à la sous-traitance (...) et le croisement de produits incompatibles".
Les experts judiciaires attribuent en effet la catastrophe au déversement accidentel sur un tas de nitrate d'ammonium du box d'entrée du hangar 221 de quelques kilos d'un produit chloré (DCCNa) incompatible, récupéré avec une benne dans des sacs au hangar 335 par le salarié d'une entreprise sous-traitante.
De son côté, la défense assure "il n'y avait pas de DCCNa dans le hangar 335" et que l'apparition dans le 335 d'un sac ayant contenu du DCCNa au début octobre 2001 est liée aux "multiples allers-venues dans l'usine détruite". Quant à l'essai des experts reproduisant l'explosion, "il ne correspondait pas à la réalité" selon elle.
Après 4 mois d'examen des poursuites pénales pour homicides involontaire et 400 heures de débats, le tribunal correctionnel a étudié mardi en audience civile des demandes de dédommagement venant des 3.090 parties civiles recensées par la justice, s'ajoutant aux indemnisations déjà versées par le groupe Total dans un cadre amiable.
Le jugement sera rendu le 19 novembre à 15h00.
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