L’enquête sur Mohamed Merah cherche des complicités dans sa famille
Le loup solitaire ne l’était
peut-être pas. Les enquêteurs s’interrogent en ce moment sur les complicités
dont Mohamed Merah aurait pu bénéficier lors de la préparation ou de l’exécution
de son projet criminel.
La police avait déjà
utilisé l'adresse IP de l’ordinateur de sa mère pour remonter jusqu’à lui. Il
reste très difficile de déterminer qui était devant l’écran : Mohamed
Merah ou une autre personne.
Les pistes matérielles à explorer
Son frère aîné, que des
témoins ont présenté comme plus radical que lui, nie avoir été au courant des
projets de Mohamed Merah. Les enquêteurs auraient trouvé des "explosifs "
dans sa voiture, perquisitionnée mercredi matin.
Le sac avec la mini caméra
qui a servi à filmer les trois tueries soulève d’autres doutes.
Mohamed Merah a indiqué au raid le lieu où il se trouvait. Ce qu’ils ignorent,
c’est s’il "l'avait confié à quelqu'un ", et le cas échant, ce que cette autre personne savait de son contenu.
Le tueur a aussi expliqué
s’être procuré des armes avec de l’argent issu de braquages. Là encore, la
police ignore s’il a agi seul ou accompagné, et même si ces déclarations sont crédibles.
Les contacts
fondamentalistes
D’autres
pistes concernent ses voyages, notamment en Afghanistan et au Pakistan en 2010.
Le ministère espagnol de l’Intérieur a déclaré avoir contrôlé Merah sur son
territoire en 2007. Le quotidien espagnol ABC interprète cette information comme
un indice d’une participation à des" journées islamiques de formation"
organisées dans certaines mosquées. A cette occasion, comme lors de ses séjours
au Moyen-Orient, il pourrait avoir tissé des liens avec d’autres
fondamentalistes.
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