Les violences physiques hors cadre familial ont légèrement augmenté en 2023
Le nombre de victimes de violences commises hors contexte familial a légèrement augmenté en 2023, selon une étude du ministère de l'Intérieur publiée jeudi 11 juillet. Quelque 205 900 personnes ont rapporté aux autorités avoir été victimes l'an dernier de violences physiques, criminelles ou délictuelles, "en dehors du cadre familial" ou "conjugal", c'est-à-dire par une personne n'ayant aucun lien de famille avec la victime, soit 3% de plus qu'en 2022, selon l'étude du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure.
Toutefois, "la part des victimes hors sphère familiale dans l'ensemble des victimes de violences physiques enregistrées diminue régulièrement depuis 2016, passant de 59% à 46% [de victimes de violences physiques enregistrées par les services de police et de gendarmerie] en 2023", précise l'étude. Par ailleurs, la majorité des victimes des violences physiques enregistrées dénoncent des atteintes commises au sein du couple (39%) ou dans le cadre familial non conjugal (14%), détaille cette étude.
Quelque 137 500 mis en cause
Ces violences hors contexte familial se caractérisent par des "atteintes volontaires à l'intégrité de la personne" et recouvrent un large spectre d'infractions, allant de la violence aggravée avec interruption temporaire de travail inférieure à 8 jours, à des actes de "torture ou de barbarie". Cependant, elles n'incluent pas les "homicides ou tentatives d'homicide", précise le ministère.
L'étude précise que 137 500 personnes ont été mises en causes pour des faits de violences physiques en dehors du cadre familial en 2023. La majorité des violences commises en dehors du contexte familial n'entrainent pas d'incapacité totale de travail (53%), la plupart des victimes sont des hommes (69%), et bien qu'une majorité d'entre elles soient majeures (78%), la moitié a moins de 30 ans.
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