Marc Machin face à l'auteur du crime pour lequel il a été condamné
Avant dernière journée du procès en révision de Marc Machin. La
justice française tente toujours de comprendre comment elle a pu le condamner à
tort à 18 ans de réclusion criminelle.
Mardi, l'enquête avait été décortiquée. Mercredi, Marc Machin a fait face au
véritable meurtrier, David Sagno.
L'audience du véritable meurtrier
C'est dans un silence lourd de tension que David Sagno, 37 ans,
détenu à Fresnes (Val-de-Marne), est entré dans la salle d'audience. Il a
réaffirmé qu'il avait agi "seul " lorsqu'il a tué Marie-Agnès Bedot,
le 1er décembre 2001 sur le Pont de Neuilly. Sa culpabilité a été confirmée par
l'ADN, il a été condamné en février 2012 à 30 ans de réclusion.
David Sagno a également répété qu'il ne connaissait pas Marc
Machin lorsqu'il s'est livré à la police en 2008. "Je voulais soulager ma
conscience quand je me suis rendu ", a-t-il expliqué. Il a dit avoir tué Marie-Agnès
Bedot "sans raison particulière ", sinon pour pratiquer "des
rituels magiques ".
Marc Machin, bouleversé d'émotion, a écouté David Sagno avant
d'éclater en sanglots.
Verdict jeudi soir
La cour d'assises de Paris doit prononcer son verdict jeudi soir.
"Quand j'ai acquis la certitude que David Sagno était le seul coupable, le
seul auteur du crime, je n'ai eu qu'un souhait, que Marc Machin soit
acquitté ", a déclaré Véronique Girard, sœur de Marie-Agnès Bedot et partie
civile.
Dans la matinée, une
infirmière dont le témoignage avait orienté les policiers vers Marc Machin en
décembre 2001 a réaffirmé l'avoir vu près du lieu du crime ce matin-là.
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