Marine Le Pen jugée pour avoir comparé les prières de rue à l'Occupation
Les propos incriminés sont prononcés en décembre 2010 à Lyon, en pleine campagne interne pour obtenir la présidence du Front National. Marine Le Pen bataille alors contre Bruno Gollnish. Officiellement, elle ambitionne déjà de "dédiaboliser" le parti d'extrême-droite, mais devant des militants friands de discours musclés, elle se lâche : les "prières de rue" de musulmans en manque de lieux de culte sont comparables, selon elle, à une "occupation" .
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Une "occupation de pans du territoire, de quartiers" , développe la future patronne du FN, "sans blindés, sans soldats, mais une occupation tout de même" . Dans un autre passage de son discours, elle fait aussi clairement référence à l'occupation nazie.
Quatre associations se sont constituées parties civiles
Cinq ans plus tard, renvoyée en correctionnelle pour "incitation à la haine raciale", Marine le Pen explique qu'elle parlait d'"occupation " avec un petit "o", sans se référer à la Seconde Guerre mondiale. Une ligne de défense qui ne convainc absolument pas les quatre associations anti-racistes qui se sont constituées parties civiles. Ces dernières notent aussi que c'est à force de propos comparables que Jean-Marie Le Pen a récemment été exclu du FN sur ordre de sa fille.
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