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Marseille : la responsable d'une crèche clandestine devant la justice

Cette ancienne infirmière gardait 15 à 25 enfants dans un appartement de 50 m2, pour 17 euros par jour et par famille, sans agrément. Elle comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille, après la fermeture du lieu par la police au mois de juin.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Ennio Leanza Maxppp)

Un procès qui symbolise la pénurie de places d'accueil des tout-petits en France. A Marseille, une ancienne infirmière comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir tenu une crèche clandestine. Le lieu accueillait chaque jour 15 à 25 enfants, de six mois à trois ans, avant sa fermeture par la police en juin dernier. Huit lits et sept transats
avaient été installés dans un appartement de 50 m2 dans le centre ville.

La responsable du lieu, Monique, 59 ans, gardait les enfants, avec une employée, pour 17 euros par jour et par famille. Les policiers étaient intervenus après avoir été alertés sur dénonciation anonyme.

Elle encourt trois ans de prison et 75.000 euros d'amende

Son procès, qui devait se tenir initialement le 24 août, avait été renvoyé. Cette ancienne infirmière est poursuivie pour "travail
dissimulé", "création sans autorisation d'un établissement de service
d'accueil d'enfants de moins de six ans" et "non-respect des obligations
de contrôle et de conformité d'établissements recevant du public". Elle risque trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

La structure de garde n'avait pas d'agrément, mais "tout était transparent : l'Urssaf était au courant, des bulletins de salaires étaient édités et des contrats signés avec les parents ", fait valoir son avocat.

Une seconde crèche a été démantelée à Marseille fin juillet. Sa responsable, une femme de 60 ans, comparaîtra le 5 novembre devant le même tribunal.

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