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Mediator : perquisitions en cours dans des administrations de la santé

Des perquisitions ont débuté jeudi dans plusieurs administrations du secteur de la santé, notamment au ministère, dans le cadre du dossier du scandale sanitaire du Mediator. Plusieurs administrations ont été visitées comme la Direction générale de la Santé ou la Haute autorité de la Santé.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (PHOTOPQR/L'ALSACE Maxppp)

Plusieurs perquisitions sont en cours jeudi dans les locaux du
ministère de la Santé et dans d'autres admnistrations. Une perquisition a
débuté à 10 heures à la Direction générale de la Santé à Paris, dans le VIIème
arrondissement. Une autre était en cours à la Haute autorité de la Santé à
Saint-Denis.

La direction
de la Sécurité sociale, qui siège dans les locaux du ministère de la Santé,
pourrait également recevoir la visite des enquêteurs de
la Direction nationale d'investigations financières et fiscales (DNIFF) de la
police et l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à
la santé publique (Oclaesp).

Aucune garde à vue ne
serait prévue.

Deux informations
judiciaires

Depuis février 2011, deux
informations judiciaires sont conduites à Paris, l'une pour "tromperie et
escroquerie" dans laquelle Jacques Servier, le patron des laboratoires Servier et six sociétés du groupe
ont été mises en examen, l'autre pour "homicides et blessures
involontaires".

Des centaines de plaintes ont été déposées. Plus de 85%
des quelque 500 dossiers d'indemnisation de victimes présumées du Mediator examinés
jusqu'à présent par les experts mandatés par le ministère de la Santé ont été
rejetés
.

Le Mediator, un
médicament des laboratoires Servier destiné aux diabétiques en surpoids mais
souvent prescrit comme coupe-faim, a été commercialisé de 1976 à 2009.

Il est soupçonné d'avoir provoqué avant fin 2009 la mort d'au moins 500 personnes
en 30 ans, voire 1.320 à 2.000 selon d'autres estimations. Il a été retiré du
marché en novembre 2009 en raison des risques cardiaques encourus par les
patients.

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