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Meurtre d'une joggeuse en Ardèche : Draoui condamné à 30 ans de réclusion

Anthony Draoui a écopé ce vendredi de 30 ans de réclusion criminelle, assorti d'une période de sûreté des deux tiers. La cour d'assises de l'Ardèche le jugeait pour le meurtre de Marie-Jeanne Meyer, dont le corps avait été retrouvé brûlé en 2011. Elle était partie pour faire un jogging.
Article rédigé par franceinfo
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  (Anthony Draoui a été condamné à 30 ans de prison pour le meurtre de Marie-Jeanne Meyer en 2011. © PHOTOPQR/LE DAUPHINE / FABRICE HEBRARD)

Après une heure de délibéré, les jurés se sont rangés aux réquisitions de l'avocat général. La cour d'assises de l'Ardèche a donc condamné Anthony Draoui, ancien SDF de 22 ans à 30 ans de prison, avec une période de sûreté des deux tiers. Il est reconnu coupable du meurtre de Marie-Jeanne Meyer, une jeune lycéenne de 17 ans partie faire un jogging le 18 juin 2011 sur les hauteurs de Tournon.

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Le crime avait bouleversé par sa sauvagerie et l'avocat général ne s'est pas privé de le rappeler, dénonçant le "meurtre sauvage et gratuit d'une jeune fille brillante, discrète et pleine d'avenir ". Dans son réquisitoire, il a rappelé les faits : la jeune victime piégée sur un sentier broussailleux, obligée de suivre Draoui dans sa tente. "Il n'y a pas eu viol, mais peut-on dire que ce n'est pas un prédateur sexuel? " s'est interrogé le magistrat, rappelant que Draoui avait tué Marie-Jeanne parce qu'elle avait refusé qu'il l'embrasse. C'est "un meurtre sauvage à cause d'une intolérance pathologique à la frustration ".

Anthony Draoui, condamné pour le meurtre de Marie-Jeanne, a demandé pardon au dernier moment. Les précisions de Nathalie de Keyser.

La suite a été abondamment racontée à l'audience : l'acharnement, au moins neuf coups de couteau. Le démembrement du corps, que l'accusé a nié. Les restes de la victime brûlés dans une fosse.  "Vous n'assumez pas l'horreur de votre geste, vous mentez pour minimiser votre responsabilité et vous évitez la sauvagerie dans vos aveux ", a tonné l'avocat général, avant d'insister sur le risque de récidive et la dangerosité de l'accusé : "Nous n'avons pas le droit à l'erreur! Si un jour il s'en prend à une autre nous serons inexcusables ". Et il a demandé que la situation d'Anthony Draoui soit rééxaminée à la fin de la peine de sûreté, pour éventuellement la prolonger.

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