Cet article date de plus d'onze ans.

Meurtre de Laëtitia Perrais : la prison à perpétuité requise contre Tony Meilhon

L'avocate générale Florence Lecoq a requis mercredi la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans contre Tony Meilhon. Elle a aussi réclamé la rétention de sûreté à l'issue de la peine. Tony Meilhon est jugé devant la cour d'assises de Loire-Atlantique pour le meurtre et le démembrement de Laëtitia Perrais en janvier 2011.
Article rédigé par Estelle Cognacq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Sipa)

Le procès de Tony Meilhon touche à sa fin. Au quatrième jour de son procès, il avait déclaré ne pas être là "pour négocier une peine ", et affirmé qu'il n'accepterait pas d'autre peine que la perpétuité. C'est précisément cette peine que mercredi matin, l'avocate générale Florence Lecoq a requise. Une perpétuité et 22 ans de sûreté.

"Ce grand déséquilibré psychopathe n'obéit qu'à sa loi (...), il est intelligent et a mis toutes ses capacités au service de la transgression de la loi et de la morale ", a souligné l'avocate générale. "Tony Meilhon est, comme il le décrit lui même un prédateur ", a-t-elle ajouté. T ony Meilhon est jugé depuis le 22 mai devant la cour d'assises de Loire-Atlantique pour le meurtre et le démembrement de Laëtitia Perrais en janvier 2011 près de Pornic.

La rétention de sûreté réclamée

Florence Lecoq a aussi insisté sur "son haut degré de dangerosité " pour réclamer en outre la rétention de sûreté à l'issue de sa peine afin qu'il ne soit pas remis en liberté s'il est encore jugé dangereux. 

La rétention de sureté, créée par la loi du 25 février 2008, prévoit, si cela est demandé au moment de la condamnation, la réunion, à l'issue de la peine de prison, d'une commission de psychiatres chargés de déterminer la dangerosité de l'accusé et, le cas échéant, de décider son placement en établissement psychiatrique fermé.

La version d'un complice largement contredite par les experts

Lors de son procès, Tony Meilhon a donné une nouvelle version des faits incriminant dorénavant un complice, dont il a refusé de donner l'identité. Une nouvelle version commentée par l'avocate générale dans son réquisitoire de près d'une heure. Florence Lecoq a pointé du doigt "un récit glacé et sans affect ". Il a "enlevé Laetitia Perrais par inadvertance " et l'a "tuée par erreur ", rejetant "l'odieuse responsabilité du démembrement à un complice fantomatique chargé, comme Ponce Pilate, de nettoyer les mains de Tony Meilhon du sang de sa victime ", a-t-elle ajouté.   

A l'issue du réquisitoire mercredi matin, Tony Meilhon a semblé éprouvé. L'accusé, âgé de 33 ans, n'a durant ce procès pas presque pas dévié de sa dernière version des faits, soutenant la thèse d'un homicide involontaire. Cette version est largement contredite par de nombreux experts et n'est étayée par aucun des témoignages des dix jours de débat. Le verdict est attendu dans la journée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.