Mise en examen de Sarkozy : la droite entre prudence et colère
Il y a les prudents... et les colériques. La nouvelle de la mise en examen de Nicolas Sarkozy a fait l'effet d'une bombe dans l'opposition - à un moment où elle n'a jamais été si mal, d'ailleurs. Et où se posait la question d'un éventuel retour de l'ancien chef de l'Etat au premier plan politique.
Très remontés, les proches de Nicolas Sarkozy. Au premier rang desquels figure Christian Estrosi - secrétaire général de la très officielle Association des amis de Nicolas Sarkozy. Sur France Info, le maire de Nice a fait part de ses doutes sur la personnalité d'un des juges qui l'ont mis en examen. "Je mets en cause l'impartialité d'un des juges, qui est engagé - qui a nourri des haines contre le président". Il est question de l'ex-porte-parole du Syndicat de la magistrature, mise en cause pour l'affaire du "mur des cons".
En colère également, Sébastien Huyghe, député UMP du Nord. Depuis hier, il parle d'acharnement. Et ce matin, il argumente ainsi : "à chaque fois qu'il a été question du retour de Nicolas Sarkozy sur la scène nationale, vous avez eu un épisode judiciaire" . Quant au silence d'une bonne partie de l'UMP, Sébastien Huyghe ne se fait pas d'illusion : ce sont des personnes "sur la ligne de départ pour la présidentielle de 2017" .
Du côté des prudents, il y a Alain Juppé, qui fait figure de sage à l'UMP - il est membre du triumvirat (provisoire) qui en est à la tête. Sa seule réaction, il l'a eue sur Twitter.
Il y a aussi Bruno Le Maire, lui aussi ancien ministre de Sarkozy. Il a tenu a lui adresser un "message de soutien et d'amitié" , avant d'évoquer une affaire de justice qui pouvait "devenir une affaire d'Etat" . Y a-t-il acharnement judiciaire ? Pas à ses yeux. "C'est la justice" . Et ce n'est pas fini : "il y a beaucoup de zones d'ombre" .
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