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Mise en examen possible de Martine Aubry : la juge "imperméable aux pressions"

La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, qui a convoqué Martine Aubry ce mardi après-midi en vue d'une possible mise en examen dans l'affaire de l'amiante, a rappelé dans un communiqué qu'un "juge d'instruction se doit d'être imperméable à toute pression". L'audition de Martine Aubry est actuellement toujours en cours.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (THOMAS COEX AFP)

Martine Aubry, convoquée mardi par la justice, pourrait être mise en examen pour homicides involontaires dans une des enquêtes sur le drame de l'amiante, pour des faits remontant à plus de 25 ans. La maire de Lille est arrivée vers 14H30 au pôle Santé du Tribunal de grande instance de Paris pour y être entendue en qualité d'ancienne directrice des relations du travail (DRT) du ministère du Travail entre 1984 et 1987. 

Peu avant cette audition qui était toujours en cours à 21H00, la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, qui instruit le dossier, a prévenu qu'elle se montrerait "imperméable" à toutes pressions dans sa décision de mettre ou non en examen Martine.

"Un juge d'instruction se doit d'être imperméable à toute pression "

"Un juge d'instruction doit travailler en toute objectivité et sérénité sur les seuls faits et périodes dont il est saisi et se doit d'être imperméable à toute pression principalement avant toute décision à prendre dans un dossier comme les textes de lois l'exigent" , a déclaré mardi dans un communiqué la coordinatrice du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris.

Difficile de dire exactement à quelle pression fait allusion la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy. Mais lundi soir, Michel Parigot, un des responsables de l'Andeva qui est partie civile dans l'enquête, a estimé que le dossier d'instruction ne permettait pas actuellement de prouver une responsabilité pénale individuelle de la maire de Lille quand elle était haut fonctionnaire au ministère de la Santé : "Rien ne permet de dire, en l'état actuel du dossier, que Martine Aubry n'aurait pas répondu à des alertes qu'elle aurait reçues" .

Un peu plus tôt,  le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, avait estimé lui aussi que la maire de Lille n'avait " pas de responsabilité " dans le dossier de l'amiante.

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