Mohamed Merah, un "loup solitaire" de la mouvance jihadiste
Il a 23 ans, et a déjà effectué
deux séjours, en Afghanistan et au Pakistan, vers les camps d’entraînement des
combattants jihadistes. Depuis cette époque, Mohamed Merah est dans
le viseur de la DCRI, placé "sous
intérêt " par les services secrets, selon les termes
de leur patron, Eric Dénécé. Cela ne signifie pas qu’il est "filé"
24h/24 par des agents, mais qu’à intervalles réguliers, les enquêteurs
actualisent leurs fiches sur le suspect : où habite-t-il, que fait-il, qui
rencontre-t-il ?
Il se fait également connaître des
services de police et de justice par des actes de petite délinquance, "une petite dizaine, parfois avec
violences", selon
Claude Guéant. Une source policière évoque 18 faits connus.
Il continue d’être suivi par la DCRI, mais "jamais aucun élément de
nature à (faire) penser qu’il préparait une action criminelle"
n’était apparu. Jusqu’à ce qu’il frappe le 11 mars à Toulouse.
"Depuis deux ans, il délirait, sa personnalité changeait" (un collègue)
Le ministre de l’Intérieur décrira
dans la matinée un homme "déterminé,
de grand sang-froid, maître de lui". Ses voisins évoquent un homme au
comportement ordinaire et sans problèmes de voisinage. Son avocat Me Christian
Etelin le dit "poli et courtois", n’ayant jamais été "dans une
délinquance de violence".
L’un de ses collègues magasiniers parle toutefois d’une personne plus
renfermée, "depuis deux ans il délirait, sa personnalité changeait",
explique-t-il.
Deux de ses frères, dont l’un est connu pour avoir lui aussi "des
convictions radicales", selon Claude Guéant, ont été interpellés dans la
nuit. Les enquêteurs vont tenter de déterminer s’ils ont joué ou un non dans
les tueries.
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