Moines de Tibéhirine : le juge Trévidic pourra aller en Algérie
Marc Trévidic ira bien en Algérie. Le juge chargé d'enquêter sur la mort de sept moines français de Tibéhirine en 1996, faisait face depuis deux ans à la tiédeur des autorités algériennes.
Les familles des proches des religieux en avaient appelé au président François Hollande. Lors d'une rencontre ce mercredi, le chef de l'Etat a indiqué "que les autorités algériennes avaient fait savoir que le juge Trévidic pourrait se rendre en Algérie pour une réunion préparatoire " aux actes d'enquête. Le déplacement est prévu "durant la deuxième quinzaine de novembre ".
Reste à savoir maintenant ce que "pourra faire le juge Trévidic " sur place, selon l'avocat des familles des moines, Me Patrick Baudouin. "Là-dessus, nous sommes encore dans l'interrogation ", confie-t-il, "est-ce qu'il pourra procéder aux auditions qu'il souhaite effectuer ? Est-ce qu'il pourra faire en sorte qu'il y ait exhumation et autopsie des têtes des moines ? ". L'avocat reste donc dans l'attente : "On sait par expérience qu'un engagement des autorités algériennes n'est pas toujours tenu, et donc on a appris à être prudent ".
Les moines ont été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. Le groupe islamique armé (GIA) a revendiqué l'enlèvement. Les têtes des religieux ont été retrouvées le 30 mai au bord d'une route de montagne.
Après avoir suivi la thèse islamiste, le juge Marc Trévidic a réorienté l'enquête en 2009 vers une possible bavure de l'armée algérienne.
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