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Montpellier : quand des gendarmes jouent les gros bras

Deux gendarmes renvoyés en correctionnelle à Montpellier. Ils auraient joué les "gros bras" pour le compte d'un concessionnaire automobile de la région, qui avait fait appel à eux pour forcer trois de ses salariés à démissionner.
Article rédigé par Claire Moutarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (PHOTOPQR/NICE MATIN/Laurent MARTINAT Maxppp)

La scène se passe le 31 août 2010 dans le bureau d'un concessionnaire automobile au Crès, près de Montpellier : le patron convoque trois salariés, chacun à leur tour. Il veut leur faire signer une lettre de démission, contre leur gré.
Et pour mettre un peu plus la pression, il s'est entouré de deux "gros bras" : ce sont eux qui sont chargés de faire peur aux employés, avec des menaces du type "Si tu ne signes pas ta démission, on te casse les genoux avec une batte de base-ball" , ou encore "On sera le pire de tes cancers" .

Les employés ont peur, ils signent... d'autant plus impressionnés qu'ils reconnaissent deux gendarmes. Des militaires connus de tous les salariés, et qui visiblement avaient leurs habitudes dans la concession. Ils s'y rendaient parfois en uniforme, ou comme cette fois dans le bureau, en civil.

Ces gendarmes appartiennent à la section de recherches de Montpellier. Placés en garde à vue jeudi matin, ils ont été présentés au parquet dans la soirée de vendredi, placés sous contrôle judiciaire et renvoyés devant le tribunal correctionnel.

Une mesure conservatoire de suspension de leurs fonctions a déjà été prise à leur encontre.

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