"Mur des cons" : la présidente du Syndicat de la magistrature renvoyée en correctionnelle
Il y aura bien un procès du "mur des cons", ce trombinoscope situé à l'intérieur des locaux du Syndicat de la magistrature qui épinglait un certain nombre de personnalités politiques, surtout de droite. La présidente du syndicat, François Martre sera jugée en correctionnelle - ainsi a tranché la cour d'appel de Paris. Il y a 12 plaignants, des élus UMP, le Front national et le maire de Béziers, Robert Ménard.
Elle avait été mise en examen pour "injures publiques" en mars 2014.
"Avant d'ajouter un con vérifiez qu'il n'y est pas déjà"
L'affaire date de la fin avril 2013 : le site Atlantico obtient des images tournées par un journaliste de France 3 à l'intérieur du local syndical. Parmi les personnalités épinglées, figurent notamment Brice Hortefeux, Nadine Morano, Christine Boutin ou Robert Ménard. "Avant d'ajouter un con vérifiez qu'il n'y est pas déjà" , lit-on sur le mur... Tollé des principaux concernés, qui en avaient profité pour relancer le débat sur l'indépendance des magistrats.
A l'époque, le SM s'était défendu en expliquant que ce mur servait de défouloir, et regrettait des images captées à son insu "dans un lieu privé qui n'est pas accessible au public" .
Tout ceci sera donc jugé publiquement. Dans un communiqué, le SM assure attendre l'audience avec "sérénité".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.