Cet article date de plus de huit ans.

Nicolas Sarkozy au pôle financier : la grande prudence des Républicains

L'ancien chef de l'Etat est entendu ce mardi matin dans l'enquête sur les fausses factures de Bygmalion et les comptes de sa campagne présidentielle en 2012. Une audition commentée avec prudence dans son parti et avec sérénité par ses proches.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Prudence et sérénité chez les Républicains ce mardi matin © maxPPP)

Grande prudence chez les Républicains, sur cette audition et  pour cause : personne ne sait s'il ressortira ou non mis en examen comme il l'a déjà été dans l'affaire dite des écoutes. La ligne de défense, ce matin, chez les sarkozystes, tient en un mot : sérénité. "Ce face à face avec les juges n'est pas un scoop, ça fait des mois et des mois qu'on en parlait. C'est la procédure normale" nous dit-on. "Que la justice fasse son travail et le fasse bien", dit un proche. Nicolas Sarkozy en reste à ce qu'il a toujours dit : Il ne connaissait rien de cette société Bygmalion jusqu'à ce que le scandale éclate. "Je le jure, c'est la stricte vérité", a-t-il écrit dans son livre best-seller, "La France pour la vie".

Et s'il est mis en examen à la sortie ? "Et alors, présomption d'innocence !, deux tiers des mise en examen finissent par un non-lieu", répond son entourage. "Dans l'hypothèse, à laquelle je ne crois pas, d'une mise en examen, attention : une mise en examen ce n'est pas une déclaration de culpabilité" insiste le député du Rhône et ancien magistrat Georges Fenech. "Il faut garder sa sérénité et attendre que la justice fasse connaitre sa décision".

"Attention : une mise en examen ce n'est pas une déclaration de culpabilité" (Georges Fenech)
 

 Il n'empêche, ce boulet des affaires pourrait plomber son retour au premier plan. Au moment où Nicolas Sarkozy accélère et travaille sur le projet de son parti pour 2017.  Du côté d'Alain Juppé, on regarde tout ça de loin : un "non-sujet", dit l'un de ses lieutenants, comme pour mieux prendre ses distances avec un adversaire, qui voudrait avancer, se projeter, mais qui est sans cesse rattrapé par l'héritage de 2012. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.