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Nicolas Sarkozy fait de nouvelles propositions à l'occasion de deux discours

"Trois semaines à fond. Deux semaines à fond", c'est par ces mots que le candidat, Nicolas Sarkozy, a clos son discours face aux jeunes de l'UMP, samedi 31 mars, à Paris, après avoir remercié, un a un, les participants dont son épouse, Carla Bruni.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Nicolas Sarkozy salue les jeunes venus l'écouter, à Paris, le 31 mars 2012. (AFP - Michel Euler)

"Trois semaines à fond. Deux semaines à fond", c'est par ces mots que le candidat, Nicolas Sarkozy, a clos son discours face aux jeunes de l'UMP, samedi 31 mars, à Paris, après avoir remercié, un a un, les participants dont son épouse, Carla Bruni.

Les yeux mi-clos, une fraction de seconde. L'image furtive d'un Nicolas Sarkozy, éprouvé, entonnant la Marseillaise à l'issue de son intervention face aux jeunes, en dit long sur l'âpreté de la campagne.

Mais le président sortant en est convaincu et le répète à l'envi, s'il veut l'emporter, il doit être en tête à l'issue du premier tour. D'où un agenda surchargé et des discours, très ciblés, qui s'enchaînent.

Samedi matin, le chef de l'Etat s'est d'abord rendu à l'Institut de la justice pour y délivrer un message de "fermeté". Autre électorat, autre tonalité, l'après midi, lors de sa participation au rassemblement des jeunes pour la France forte.

Sévérité accrue contre les crimes les plus graves

Après avoir défendu la politique pénale menée pendant son mandat, M. Sarkozy a exposé plusieurs propositions supplémentaires pour renforcer la répression des crimes graves à commencer "par la réclusion criminelle à perpétuité au lieu de vingt ans de prison comme aujourd'hui" pour "les crimes sexuels répétés, jugés au cours de la même procédure".

Puis il a illustré ces propos. "Je veux rappeler simplement un crime d'un monstre, Patrick Trémeau, onze viols, quinze ans de prison. Vous savez pourquoi ? Parce qu'il n'était pas un récidiviste. Eh bien à sa sortie de prison, ce M. Trémeau a repris sa carrière de violeur en série", s'est indigné, le Président.

Extension des peines planchers

M. Sarkozy a par ailleurs répété vouloir étendre les peines planchers à la réitération, c'est-à-dire aux auteurs de crimes et délits différents mais répétés.

Il souhaite aussi renforcer la rétention de sûreté qui permet de maintenir en détention certains criminels jugés dangereux après avoir purgé leur peine, en imposant aux cours d'assises de motiver leur décision de recourir ou non à la détention de sûreté.

Enfin, sur la justice des mineurs, M. Sarkozy s'est une nouvelle fois prononcé pour plus de "fermeté" contre les mineurs délinquants s'appuyant cette fois sur le fait divers de Seine-Maritime qui a vu un jeune homme de 17 ans exécuté par quatre mineurs. "C'est toute la société française qui attend des actes", a affirmé le chef de l'Etat.

Pour l'autonomie et la responsabilisation de la jeunesse

"La jeunesse, c'est la force de ce pays", a soutenu M. Sarkozy, devant une multitude de drapeaux bleu-blanc-rouge.

Le candidat, qui s'exprimait devant plusieurs milliers de jeunes rassemblés au parc des expositions de la porte de Versailles, n'était pas venu les mains vides. Il a annoncé son intention de créer une "banque de la jeunesse" qui permettra aux jeunes, via un système de caution, de financer leurs projets et faciliter leur entrée dans la vie active.

Mais pas sans contrepartie. "Je veux l'autonomie pour la jeunesse, je veux la responsabilité pour la jeunesse, je dis non à un 'RMI jeunes', non à un 'RSA jeunes', mais je dis oui à une banque de la jeunesse pour porter les projets des jeunes de France", a-t-il lancé.

Il a encore annoncé son intention de doubler les effectifs du service civique et estimé que l'Etat devait aussi être concerné par les mesures en faveur de l'apprentissage.

Autant de propositions, quels que soient les sujets, qui ne devraient pas enrayer les critiques de ses adversaires, à commencer par celle de l'écart entre les discours et les actions concrètes du président sortant.

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