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Pénalités de Sarkozy : Jean-François Copé mis en examen

L'ex-président de l'UMP a été mis en examen mardi pour "abus de confiance" dans l'affaire des "pénalités" infligées à Nicolas Sarkozy pour sa campagne de 2012 et payées au départ par l'UMP. Il était entendu depuis ce mardi matin par les juges en charge du dossier.
Article rédigé par franceinfo
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  (Au début de l'affaire, Jean-François Copé présidait l'UMP © MAXPPP)

A l'origine de cette affaire, l'invalidation des comptes de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel. En dehors des sanctions infligées à l'UMP, des pénalités, d'un montant de plus de 360.000 euros, devaient être payées par l'ex-candidat lui-même. Mais Nicolas Sarkozy avait fait supporter ces coûts à son parti, avant finalement de les rembourser fin 2014. Le paiement des pénalités par sa formation politique avait été dénoncé par son grand rival de l'époque François Fillon.

Au début de l'affaire, Jean-François Copé était président de l'UMP. C'est pour cette raison que les juges ont souhaité l'entendre. Et qu'il a été mis en examen pour "abus de confiance". Une mise en examen identique à celle, en décembre, de Catherine Vautrin, qui était la trésorière de l'UMP.  Nicolas Sarkozy pourrait lui-même être entendu. 

"Les feux étaient au vert"

Le député du Nord, Daniel Fasquelle, et actuel trésorier de l’UMP a pris la défense de Jean-François Copé, en estimant que "rien ne laissait penser que ce paiement n'était pas possible ". 

"S’agissant de la mise en examen de Jean-François Copé, comme celle de Catherine Vautrin, je trouve ça très injuste, parce qu’ils avaient tous les feux au vert au moment où ils ont pris la décision de verser cette somme. L’avocat de l’UMP avait donné son accord, les experts comptables et les commissaires aux comptes n’avaient pas émis de réserves. Et surtout, l’Etat a accepté l’encaissement."

"Rien ne laissait penser que ce paiement n'était pas possible" : Daniel Fasquelle, trésorier de l'UMP

Daniel Fasquelle, le trésorier de l'UMP, a ajouté que "deux notes des experts de Bercy soutenaient que ça ne posait pas de problème ". 

Abus de confiance et recel

Selon Gérard Davet, journaliste au quotidien Le Monde , dans cette affaire il y a un abus de confiance présumé, mais aussi du recel présumé, et sur ce point dit-il Nicolas Sarkozy pourrait être concerné.

"Quand il y a abus de confiance, il y aussi receleur, c'est-à-dire le bénéficiaire de ce délit. Et le bénéficiaire, c’est Mr Sarkozy, lui-même, qui n’était plus président à l’époque et donc pas protégé par son immunité présidentielle."

Quand il y a abus de confiance, il y a aussi recel" : Gérard Davet, journaliste au Monde
 

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