Perquisition chez Reda Kriket : un arsenal prêt pour un futur carnage
A l'issue de six jours de garde à vue, Reda Kriket, 32 ans et de nationalité française, a été mis en examen notamment pour participation à une association de malfaiteurs terroriste et criminelle. Il a été placé en détention provisoire, a annoncé mercredi le procureur de la République de Paris François Molins. Reda Kriket avait été interpellé le 24 mars à Boulogne-Billancourt.
Chimie, détonateurs, explosif industriel, fusil d'assaut...
Le même jour, la perquisition à Argenteuil dans un appartement loué "sous une fausse identité" a permis de "découvrir un "arsenal d'une ampleur inédite". Lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert trois bouteilles d'eau oxygénée, de l'acétone, un Tupperware contenant 105 g de TATP, substance prisée des djihadistes de Daech, mais aussi deux bidons de 10 et 15 litres contenant de l'acide.
Dans l'appartement, un coffre-fort renfermait six fioles de glycérine acide, 1,3 kg d'explosifs industriel, cinq fusils d'assaut kalachnikov et leurs chargeurs, un pistolet mitrailleur d'origine croate, sept armes de poings et de très nombreuses munitions.
Documentation sur la fabrication des explosifs
Les policiers retrouveront également un détonateur à seringue rempli de poudre avec alimentation électrique prêt à l'emploi et quatre cartons contenant des milliers de billes d'acier, cinq passeports français volés, sept téléphones. L'exploitation du contenu de deux ordinateurs a permis par ailleurs de faire apparaître de la documentation en lien avec des groupes djihadistes ainsi que la fabrication artisanale de produits explosifs.
Reda Kriket et Anis Bahri, ce dernier interpellé dimanche aux Pays-Bas dans cette enquête à la demande des autorités françaises, sont "soupçonnés" de s'être rendus en Syrie entre "fin 2014 et début 2015", a ajouté le procureur Molins. Depuis leur retour, ils étaient suspectés "de faire des aller-retours entre la France, la Belgique et les Pays-Bas.
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