Photos du couple présidentiel en maillot : Voici, Closer et Public condamnés
Ils avaient publié des
photos du couple présidentiel barbotant en maillot de bain au fort de
Brégançon, l'une des résidences d'été des présidents de la République. Mardi,
la justice condamne Closer,Voici et Public à verser 1.500 et 1.000 euros à Valérie
Trierweiler en réparation de son "préjudice moral ", résultat des "atteintes portées à son droit à l'image et à sa vie privée" .
En outre, les deux publications devront retirer les photos de leur site
internet.
La zone grise vie privée
– vie publique en question
Pour autant, la juge des
référés a entendu souligner que si, effectivement, jamais l'épouse du président
de la République n'avait consenti à la publication de photos d'elle en maillot
de bain, cette dernière ne "pouvait ignorer en se baignant en maillot
deux pièces sur la plage de la résidence officielle du président de la République,
que des photographies étaient susceptibles d'être réalisées ". Idem
pour Public, à qui la juge laisse toutefois le fait que Valérie Trierweiler "mélange
parfois vie privée et vie publique dans sa propre communication ",
en évoquant par là le tweet de soutien à l'adversaire de Ségolène Royal, la
compagne précédente de François Hollande.
"Pas nécessaires à
la légitime information du public"
L'ordonnance souligne
également la médiatisation du voyage en train du couple à Brégançon et que
l'information sur les vacances présidentielles participait de "la
tradition de l'information estivale ", estimant toutefois qu'il
n'était "pas nécessaire à la légitime information du public de montrer
la compagne du président de la République sur la plage du fort de Brégançon
sans son accord et les clichés ne peuvent être qualifiés d'anodins, notamment
en ce qu'ils la représentent en maillot de bain alors qu'elle n'a jamais
accepté de poser devant les objectifs dans cette tenue ".
Pas plus, qu'ils ne
sauraient constituer davantage une "illustration pertinente de la " normalité "
revendiquée par le couple présidentiel ".
Début septembre, l'hebdomadaire VSD avait été condamné à
verser 2.000 euros à Valérie Trierweiler pour avoir publié des photos similaires.
Elle avait reversé cette somme à la Maison des journalistes.
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