Pistorius : une partie de la société sud-africaine déçue du verdict
L'"affaire" Oscar Pistorius passionne les Sud-Africains depuis le 14 février 2013, date à laquelle le très médiatique athlète a abattu sa petite amie, Reeva Steenkamp, à travers la porte des toilettes de leur résidence de Pretoria. Dès la révélation du drame, de nombreuses voix dans le pays se sont élevées, par peur que le procès ne réveille des réflexes racistes dans la société sud-africaine. Car il n'est pas rare, dans la nation arc-en-ciel, que la couleur de la peau d'un accusé pèse de façon notable sur le verdict des juges.
Oscar Pistorius, lui, a évité jeudi la condamnation pour meurtre. La juge Thokozile Masipa, réputée pour sa sévérité, ne l'a condamné "que" pour homicide involontaire, estimant qu'il avait notamment péché par "négligence " en tirant à travers la porte de ses toilettes, croyant selon sa version avoir affaire à un cambrioleur. Oscar Pistorius risque quand même la prison. Il connaîtra sa peine lors d'une nouvelle audience le 13 octobre prochain. Mais d'ores et déjà, une partie de la presse sud-africaine s'est émue du message envoyé à la société ; pour le Mail & Guardian , "si vous devez tuer quelqu'un en Afrique, tuez quelqu'un de votre race ".
If you must kill someone in Africa, kill your own race, or tribe, writes Lee Mwiti @LMAfrican http://t.co/P9TKTlxUwx
— Mail & Guardian (@mailandguardian) September 12, 2014
"Réveiller les vieux démons "
Beaucoup, en Afrique du Sud, espéraient un verdict impartial, sans prendre en compte le statut social d'Oscar Pistorius, riche, célèbre, et surtout blanc. Pour Jacqueline Derens, militante antiraciste pendant l'apartheid, "le fait que Pistorius soit un homme riche, blanc et un héros pour certains, n'empêche qu'il a tué une femme ".
Écoutez, et regardez, également la réaction de cet habitant de Pretoria, recueillie par Gilles Gallinaro, envoyé spécial de France Info.
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