Premier jour de procès pour Roger Galinier : la légitime défense écartée
"Mon client est toujours dans le même état d’esprit, c’est uniquement par une réaction de peur […] qu’il a tiré sur ces jeunes filles" explique Me Bousquet, l’avocat de René Galinier, 78 ans, jugé depuis ce mercredi matin aux Assises de Montpellier pour tentative de meurtre. "A défaut de légitime défense" il préfère parler de "défense légitime" explique l'avocat.
#Roms Légitimes défense ? "L'article 122-5 du code pénal exclut tout acte homicide volontaire pour la défense d'un bien"
— FRANÇOIS BARRERE (@FB_Midilibre) July 1, 2015
Le retraité, surpris pendant sa sieste le 5 août 2010 par deux jeunes cambrioleuses, appelle les secours, la police. Il entend le bruit d’une boîte à bijoux, sort armé de son fusil de chasse et ouvre le feu sur les deux cousines cambrioleuses, Marina, une Serbe de 18 ans à l’époque, et Sanela, une Croate de 11 ans. Touchées au ventre, elles frôlent alors la mort.
#Roms "J'ai vu qu'on essayait de casser la fenêtre, c'est là que j'ai pris l'arme, j'ai rappelé j'ai dit j'ai peur"
— FRANÇOIS BARRERE (@FB_Midilibre) July 1, 2015
#Roms "après j'avais peur qu'ils soient armés, meme avec un tournecvis, et là j'ai tiré"
— FRANÇOIS BARRERE (@FB_Midilibre) July 1, 2015
L’affaire avait fait naitre une polémique autour du droit à l’auto-défense. René Galinier était soutenu par la Ligue du midi, un parti d'extrême droite, mais aussi par plusieurs personnalités du parti Les Républicains.
Galinier, on le connaît, c'est un brave type, il n'est pas d'extrême droite, pas d'extrême gauche, il ne fait pas de politique, il auriat tiré sur n'importe qui dans les mêmes conditions
Son second avocat, Me Gilbert Collard, est d’ailleurs également député Front National – Rassemblement Bleu Marine du Gard. Me Bousquet conteste toutefois toute récupération politique : "On a pu penser que c’était symbolique mais c’est pas symbolique du tout. C’est quelqu'un qui a eu peur chez lui et qui s’est trouvé dans une situation où il n’a pas pu faire autre chose à ce moment là que de faire ce ce qu’il a fait. […] Ce dossier a essayé d'être récupéré par un certain nombre de courants. [...] Un comité de soutien s’est créé, deux gens du villages, pour dire "voilà Galinier, on le connaît c’est un brave type, il n'est pas d’extrême droite, pas d’extrême gauche il ne fait pas de politique, il aurait tiré sur n’importe qui dans les mêmes conditions, ce n’est pas l’origine des personnes qui a motivé son tir."
Le verdict est attendu vendredi 3 juillet.
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