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Primes en liquide : le procès de Claude Guéant a repris

Et l'ex-ministre a précisé sa ligne de défense : s'il a puisé dans les frais d'enquête de la police, c'est parce que la dotation de son ministère était insuffisante. Et que le système a toujours plus ou moins existé...
Article rédigé par Laurent Doulsan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Claude Guéant ce jeudi, à la reprise de son procès © MaxPPP)

Après une première journée, lundi, consacrée à de la procédure, le procès des primes en liquide est entré dans le vif du sujet ce jeudi. Claude Guéant et ses quatre co-prévenus campent pour l'instant sur une même ligne de défense : la rémunération des membres du cabinet du ministre de l'Intérieur et de certains hauts fonctionnaires de la police, via les frais d'enquête et de surveillance, a toujours plus ou moins existé. Ils n'avaient donc, disent-ils, aucune raison de remettre en cause une vieille tradition.

Ce procès révèle pourtant des pratiques curieuses dans un Etat moderne : ces fameux frais d'enquête sont, en théorie, attribués aux policiers pour rémunérer leurs indics, et pour se procurer du matériel nécessaire aux investigations. Mais chaque année, en tout cas jusqu'au déclenchement d'une enquête judiciaire en 2013, 10 millions d'euros environ servaient à compléter les rémunérations des plus hauts responsables de la police - des émoluements que Claude Guéant trouvait "étriqués" .

Tout cet argent liquide était géré par une certaine Madame Henriette, une contractuelle qui, à 80 ans passés, jonglait encore avec les millions. Ses comptes étaient écrits à la main, sur un cachier à spirales, qui était détruit chaque année.

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