Prise illégale d'intérêts : François Pérol relaxé, le parquet fait appel
"Le tribunal vous déclare non coupable" , a déclaré le président d'audience. François Pérol, présent, a pleuré à l'énoncé du jugement. Relaxé donc, le patron de BPCE, le groupe issu de la fusion des Caisses d'épargne et des Banques populaires. Le procureur national financier , lui, n'a visiblement pas apprécié le jugement.. Jeudi, quelques heures après le rendu du jugement, il a annoncé qu'il faisait appel.
Au l'audience en correctionnelle, le 2 juillet dernier, le Parquet national financier avait requis sa condamnation à deux ans de prison avec sursis, 30.000 euros d'amende, et une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique.
Que lui reprochait la justice ? Une prise illégale d'intérêts. D'avoir, quand il était à l'Elysée - il en était le secrétaire général adjoint - été associé "de manière étroite" aux négociations sur la fusion des banques... et d'avoir pris la tête de la nouvelle structure, BPCE, quelque temps plus tard. La loi impose normalement aux agents de l'Etat un délai de carence de trois ans avant de rejoindre une entreprise sur laquelle ils ont formulé des avis et des propositions.
La justice lui a reproché de ne pas avoir sollicité l'avis de la Commission de déontologie sur sa nomination.
Tout au long du procès, François Pérol a nié en bloc. Il n'avait aucune "autorité décisionnelle" à l'Elysée. Tout juste un rôle "d'information " sur le projet de fusion auprès de Nicolas Sarkozy.
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