Prison de Strasbourg : "C'est faux" répond Hazan à Taubira
Parmi les dysfonctionnements de la maison d'arrêt de Strasbourg signalés dans ce rapport publié ce mercredi au Journal officiel, le cas d'un homme qui avait signalé subir des violences de la part de son codétenu mais dont la demande de changer de cellule n'avait pas été prise suffisamment au sérieux. Selon la Contrôleure, un médecin aurait alors retransmis l'information à un gradé de la prison en insistant sur l'urgence à procéder à un changement de cellule. Mais loin de donner suite, ce dernier se serait rendu dans la cellule de l'intéressé pour lui demander des explications en présence du codétenu.
Le lendemain, la personne a indiqué avoir été violée durant la nuit. Dans sa réponse publiée dans ce même rapport, Christiane Taubira affirme que le médecin aurait précisé au gradé que la demande de changement de cellule "ne revêtait pas un caractère d'urgence".
"J'ai les preuves que le médecin a demandé que ce soit fait non seulement en urgence mais aussi dans la discrétion. C’est-à-dire sans que les codétenus sachent pourquoi. Ce que dit la chancellerie est inexact " a répliqué ce matin Adeline Hazan sur France Info.
Polémique sur des caméras de surveillance
Autre point de désaccord entre la contrôleure des prisons et la ministre de la Justice, les douches glaciales et les matelas moisis. " L'ensemble des douches a été rénové à l'exception d'un bloc qui le sera cette année" , a écrit la garde des Sceaux. "C'est faux. Le problème des températures n'a pas été résolu. Elle (Christiane Taubira) indique dans sa réponse qu'il y a eu quelques dysfonctionnements en janvier et en février. Ce que je peux vous dire c'est que les contrôleurs y étaient en mars et qu'ils ont constaté que non seulement il n'y avait pas d'eau chaude dans les cellules, que le fonctionnement des douches était insatisfaisant et qu'il faisait très froid dans les cellules…"
Enfin la question de la présence de caméras de surveillance dans des locaux où se déroulent les activités médicales du service psychiatrie qui "indigne au plus haut point " Adeline Hazan. "La garde des Sceaux répond qu'on a le droit de mettre des caméras dans des lieux collectifs. Il se trouve qu'il s'agit d'une salle à visée thérapeutique. C'est équivalent pour moi à mettre une caméra dans un lieu d'auscultation".
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