Procès Camaret : 10 à 12 ans de prison requis

Le procès
de Régis de Camaret touche à sa fin vendredi. Ce matin, dans son
réquisitoire, l'avocate générale a tenté de démontrer comment Régis de Camaret
avait tissé sa toile autour de ses jeunes stagiaires dans son club de tennis,
exerçant sur elles une " emprise considérable " . Elle a aussi démonté
la thèse du complot : "i mpossible, toutes les victimes ne se
connaissaient pas. "

"Je
souhaite que dans la solitude de sa cellule (...) il entende enfin la détresse
de ses victimes" : l'avocate générale pour conclure ses réquisitions.

Depuis six
jours, plus d'une vingtaine de ses anciennes élèves l'accusent devant la cour
d'assises du Rhône d'attouchements sexuels et de viols à répétition entre 1977
et 1989, mais deux cas seulement ont été retenus, les autres étant prescrits. L'affaire
est partie d'une plainte déposée en 2005 par Isabelle Demongeot, ex-numéro deux du tennis français.

La défense
va plaider l'acquittement

Régis de
Camaret a toujours rejeté les accusations portées contre lui. Lors
de l'instruction, il avait dit avoir eu une relation consentie avec Isabelle
Demongeot et avait admis des "jeux d'amour", des attouchements, ainsi
qu'"un flirt" sur d'autres élèves.

Seule Nathalie Tauziat  a défendu à la barre son ancien entraîneur. L'ex-numéro 1 du tennis féminin, qui a repris avec lui un club de tennis dans les Landes, croit toujours en l'innocence de Régis de Camaret.

Agé de 70
ans, Régis de Camaret encourt jusqu'à 20 ans de réclusion. L'interdiction définitive
d'exercer une activité en lien avec le tennis a également été requise, de même
que 10 ans d'interdiction de droits civiques, civils et de famille. Le verdict
est attendu dans la soirée.