"Je suis totalement innocent" : Revivez le premier jour du procès de Georges Tron pour viols et agressions sexuelles

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Georges Tron au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 14 décembre 2017. (CHRISTOPHE ENA/AP/SIPA)

Deux anciennes employées accusent l'ex-secrétaire d'Etat d'abus sexuels auxquels elles disent avoir été incapables de s'opposer.

Ce qu'il faut savoir

"Je suis totalement innocent des faits qui me sont reprochés. Je n'ai jamais été violent avec qui que ce soit", a affirmé Georges Tron au premier jour de son procès, mardi 23 octobre. Le maire de Draveil (Essonne) et ex-secrétaire d'Etat est de nouveau jugé devant les assises de Seine-Saint-Denis, aux côtés de son ancienne adjointe à la Culture, Brigitte Gruel. Tous deux sont accusés de viols en réunion et agressions sexuelles par deux anciennes employées municipales, Virginie Ettel et Eva LoubrieuLe procès doit durer quatre semaines, durant lesquelles cinquante-cinq témoins et huit experts devraient être entendus.

Faux départ en décembre 2017. Il y a près d'un an, l'affaire devait être jugée pendant neuf jours par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis. Elle avait été renvoyée au soir du quatrième : d'incident en incident, les débats avaient pris du retard et le président de la cour avait fini par reporter le procès après avoir été désavoué par la défense de Georges Tron.

"Ce ne sont pas des histoires de pieds." Au moment de sa révélation, en 2011, l'affaire a mis en lumière la passion de Georges Tron pour la réflexologie plantaire. Mais Virginie Ettel et Eva Loubrieu dénoncent bien plus que des massages de pieds impromptus et accusent le maire et son adjointe d'attouchements et de pénétrations digitales. "Ce ne sont pas des histoires de pieds. Tout a été amenuisé", estime Eva Loubrieu. Avant le procès, elle a raconté à franceinfo son "calvaire" et sa "descente aux enfers".

Un "complot", pour Georges Tron. Les deux accusés nient les faits. Georges Tron s'estime ainsi victime d'un "complot" de ses adversaires d'extrême droite. Après la révélation de cette affaire, l'élu avait démissionné de ses fonctions de secrétaire d'Etat à la Fonction publique, mais pas de la mairie de Draveil, à la tête de laquelle il a été réélu en 2014.