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Procès des 1.000 vaches : l'avocate générale confirme les peines contre des militants

Dans le procès dit des "1.000 vaches", l'avocate générale a demandé ce mercredi à la cour d'appel d'Amiens de confirmer les peines requises à l'encontre de neufs militants de la Confédération paysanne, accusés d'avoir endommagé la ferme des 1.000 vaches, dans la Somme. Les peines requises allaient de l'amende à la prison avec sursis.
Article rédigé par Maxime Bacquié
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le 28 octobre 2014, des membres de la Confédération paysanne avaient manifesté à Auch pour soutenir les militants poursuivis dans le procès des 1.000 vaches © MaxPPP)

En première instance, le 28 octobre dernier, la cour d'appel d'Amiens avait prononcé des peines allant de 300 euros d'amende pour trois militants qui avaient refusé de se soumettre à un test ADN, à cinq mois de prison avec sursis pour le porte-parole de la Confédération paysanne Laurent Pinatel, accusé d'avoir dégradé la ferme des 1.000 vaches, près d'Abbeville, dans la Somme.

Le tribunal avait prononcé des peines de minimum deux mois de prison avec sursis pour les cinq autres militants du syndicat agricole poursuivis, quatre pour dégradations, le dernier pour vol.

"Aucune idée ne peut justifier la commission d'actes illégaux"

Ce mercredi, l'avocate générale a demandé à la cour d'appel d'Amiens de confirmer ces peines. La magistrate a estimé que "aucune idée, aussi juste soit-elle, ne peut justifier la commission d'actes illégaux ".

Elle a aussi souligné le "côté paradoxal de la position des prévenus : on assume une action action collective et on a du mal à admettre du point de vue personnel qu'on a fait quelque chose ". "Les peines prononcées sont des peines mesurées ," a conclu l'avocate générale.

Les dégradations se seraient déroulées en septembre 2013 et mai 2014

Les neufs prévenus sont accusés d'avoir endommagé la ferme des 1.000 vaches à deux reprises, en septembre 2013 et mai 2014. Ce mardi, des centaines de militants de la Confédération paysanne se sont rassemblés devant la cour d'appel d'Amiens pour les soutenir.

La ferme des 1.000 vaches dans le viseur de la préfecture d'Amiens

La semaine dernière, le directeur d'exploitation de la ferme industrielle, Michel Welter, a reconnu qu'il abritait 800 bovins au lieu des 500 autorisés par l'administration. La préfecture d'Amiens s'en était rendu compte après un contrôle inopiné le 9 juin dernier. Le directeur risque de se voir confisquer les 300 bêtes. 

Le jugement a été mis en délibéré au 16 septembre prochain. 

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