Procès des attentats de janvier 2015 : la cour d'assises spéciale revient sur la fuite des frères Kouachi

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
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Un enquêteur de la sous-direction antiterroriste à la barre, et l'un des accusés, Ali Riza Polat, en arrière-plan, lors de l'audience du 15 septembre 2020 du procès des attentats de janvier 2015.  (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCETV INFO)

Les débats de mardi portent sur la cavale des frères Kouachi, après avoir entendu, la veille, des policiers intervenus dans les locaux de "Charlie Hebdo", le 7 janvier 2015.

Ce qu'il faut savoir

De l'exécution d'un policier en pleine rue à leur mort dans un assaut du GIGN dans une imprimerie. Au procès des attentats de janvier 2015, la cour d'assises spéciale de Paris se replonge dans les trois jours de cavale des frères Kouachi, qui ont suivi le massacre à Charlie Hebdo. Après avoir entendu des policiers, lundi, elle entend, mardi 15 septembre, un enquêteur des services antiterroristes qui va retracer la fuite des terroristes hors de Paris. Le seul présent à être renvoyé pour "complicité" d'actes terroristes, Ali Riza Polat, a déclaré vouloir "s'expliquer". Suivez le procès en direct.

Une course-poursuite en région parisienne. Le lendemain de la tuerie perpétrée dans les locaux de l'hebdomadaire satirique, les frères Kouachi braquent une station-service dans l'Aisne. Le Raid et le GIGN quadrillent un vaste périmètre, sans succès. Le 9 janvier 2015, ils prennent en otage le gérant d'une imprimerie à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, et se barricadent. Ils sont ensuite abattus par le GIGN. Peu après, l'assaut est donné à l'Hyper Cacher, où Amedy Coulibaly a pris en otage une vingtaine de personnes et tué quatre d'entre elles.

Le deuil sans fin des proches du policier Ahmed Merabet. Lundi, la famille et les anciens collègues de ce gardien de la paix de 40 ans, abattu froidement par les deux terroristes à proximité des locaux de l'hebdomadaire satirique, ont témoigné de leur colère et de leur peine, cinq ans après l'assassinat du policier, dont l'exécution filmée a été largement diffusée. "Cette tragédie a brisé notre famille : nous avons une plaie ouverte qui ne se refermera jamais, a déclaré une de ses sœurs. On essaie de faire le deuil, d'avancer. Mais tous les ans à la même période, c'est la même chose : on revoit cette vidéo et on entend sa voix."

Des nouvelles menaces "inquiétantes" contre "Charlie Hebdo". L'avocat du journal, qui a republié les caricatures de Mahomet avant le procès, a estimé, lundi, que les nouvelles menaces diffusées par Al-Qaïda contre l'équipe de l'hebdomadaire satirique étaient "inquiétantes". "Elles visent des personnes expressément, leurs photographies sont diffusées, nous les prenons au sérieux", a affirmé Richard Malka, en amont d'une audience dans le procès des attentats de janvier 2015. Il a précisé que "les Français en général" étaient également ciblés par le groupe terroriste.