"J'entends le sifflement des balles" : au procès des attentats de janvier 2015, les policiers à la barre

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
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La cour d'assises spéciale entend, lundi, les témoignages des 17 policiers qui sont intervenus dans les locaux de "Charlie Hebdo". (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE INFO)

La cour d'assises spéciale entend, lundi, les témoignages des 17 policiers qui sont intervenus dans les locaux de "Charlie Hebdo", le 7 janvier 2015. 

Ce qu'il faut savoir

Le procès des attentats de janvier 2015 entre dans sa troisième semaine. Après avoir revécu le massacre glaçant commis au siège de Charlie Hebdo, la cour d'assises spéciale de Paris se replonge dans la cavale des frères Saïd et Chérif Kouachi. Lundi 14 septembre, la famille du policier Ahmed Merabet, abattu par les terroristes, a décrit la "plaie ouverte" laissée par cette "tragédie". L'audience a repris avec les témoignages de policiers qui sont intervenus dans les locaux de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Suivez le procès en direct avec notre envoyée spéciale sur place.

"La porte s'est ouverte et, là, les frères Kouachi sont sortis." L'un des premiers policiers arrivés devant le siège de Charlie Hebdo, Jean-Sébastien B., explique à franceinfo qu'il avait été appelé "pour un ou plusieurs coups de feu, sans autre précision". Dans la confusion, au vu de la tenue des terroristes, il dit avoir d'abord pris les terroristes "pour des collègues, type Raid ou BRI".

 L'assassinat d'Ahmed Merabet examiné lundi. La cour d'assises spéciale s'est penchée sur l'assassinat du policier Ahmed Merabet, abattu sur le boulevard Richard-Lenoir. Les membres de la famille du policier ont été entendus, ainsi que les policiers – équipages BAC, unités VTT, patrouille – qui se sont constitués parties civiles. La cavale de Chérif et Saïd Kouachi en dehors de Paris sera abordée mardi.

Encore un mois de procès. Ce procès historique est prévu pour durer jusqu'au 10 novembre. Quatorze personnes figurent parmi les accusés. Hayat Boumeddienne et les frères Mohamed et Mehdi Belhoucine semblent parmi les plus impliqués dans la préparation des attentats mais ils sont absents et sont jugés par défaut. Ali Riza Polat est le seul accusé présent renvoyé pour "complicité d'actes de terrorisme".