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Procès des attentats de janvier 2015 : des avocats de la défense quittent l'audience avant l'audition d'Anne Hidalgo

Selon un des avocats de la défense, la maire de Paris "n'est pas en lien direct avec les faits" commis donc "sa place n'est pas là".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La maire de Paris Anne Hidalgo au palais de justice de Paris le 21 septembre 2020, pour être auditionnée pendant le procès des attentats de janvier 2015. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

La quasi-totalité des avocats des accusés dans le procès des attentats de janvier 2015 ont quitté la salle d'audience lundi 21 septembre après-midi en signe de protestation avant l'audition de la maire de Paris Anne Hidalgo, a constaté la journaliste de franceinfo sur place.

"Nous sommes sortis de l'audience parce que nous considérons que faire venir le maire de Paris au dernier moment, sans aucune discussion entre les parties, relève un peu du folklore", a déclaré à franceinfo Maître Jean Chevais, l'un des avocats de la défense. "Le pouvoir discrétionnaire du président [de la Cour d'assises] lui permet d'entendre des personnes qui sont directement liées aux faits. Or, madame Hidalgo est allée sur place une fois que les faits ont été commis et elle n'est pas en lien direct, par conséquent, sa place n'est pas là".

Une audition injustifiée selon les avocats

Pour ces avocats, la maire de Paris aurait pu être entendue en amont si cela était nécessaire : "Elle pouvait même aller demander à être entendue par le juge d'instruction pour donner sa version, pour donner son sentiment. Ça fait cinq ans que les faits ont eu lieu et elle vient uniquement là simplement parce qu'on lui demande de venir pour faire plaisir à je ne sais qui ! (…) On va chercher madame Hidalgo parce que ça doit arranger certains."

Maître Jean Chevais a ajouté qu'il aurait préféré l'audition de l'ancien président de la République François Hollande "qui est allé aussi sur place, chez Charlie Hebdo. C'est lui qui a donné le feu vert pour l'assaut à l'Hyper Cacher. Donc, il aurait pu venir. On l'a demandé, on nous l'a refusé", a-t-il affirmé.

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