Le sénateur PS et ex-maire de Tours Jean Germain retrouvé mort au premier jour du procès des "mariages chinois"
L'élu, âgé de 67 ans, ne s'était pas présenté mardi matin à l'ouverture du procès de l'affaire dans laquelle il était mis en examen.
Il devait comparaître pour "complicité de prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics" dans l'affaire des "mariages chinois". Le sénateur PS Jean Germain, ancien maire de Tours (Indre-et-Loire) de 1995 à 2014, a été retrouvé mort près de son domicile, mardi 7 avril, selon des sources policières citées par l'AFP. "Selon les tous premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un suicide", ont précisé ces sources.
Jean Germain ne s'était pas présenté à l'ouverture de son procès ce même jour. Selon son avocat, Dominique Tricaud, il a laissé deux lettres d'adieu, l'une à son domicile et l'autre dans sa voiture, explique France 3 Centre-Val de Loire. "Je suis bouleversé, on a découvert une lettre d'adieu à son domicile (...). Il était très très mal ce matin", avait confié son avocat, lors de l'appel des accusés au tribunal, selon des propos rapportés par France Bleu Touraine.
"Je n'ai jamais volé un centime"
La radio publie sur Twitter des extraits de la lettre de Jean Germain retrouvée dans sa voiture et lue à l'audience.
Jean Germain "Je ne peux accepter d'être poursuivi pour une telle forfaiture, ni accepter la chasse aux politiques" #Tours #MariagesChinois
— France Bleu Touraine (@FBTouraine) April 7, 2015
Jean Germain "Soyez sûrs que je n'ai jamais volé un centime. Mes proches comprendront" #Tours #MariagesChinois
— France Bleu Touraine (@FBTouraine) April 7, 2015
"Aucun enrichissement" relevé à son encontre
"Il est des êtres pour lesquels l'injustice et le déshonneur sont insupportables", poursuit-il, ajoutant qu'il lui est "impossible d'accepter sans broncher cette forfaiture".
La Nouvelle République publie sur son site un extrait sonore de la lecture de la lettre par l'avocat, cette fois-ci sur les marches du palais de justice.
Jean Germain, 67 ans, devait être jugé pour l'organisation de simulacres de mariages pour touristes chinois, qu'il "célébrait" ceint de son écharpe tricolore entre 2007 et 2011. Au moment de sa mise en examen, son avocat avait tenu à rappeler qu'"aucun enrichissement d'aucune sorte n'[avait] été relevé à l'encontre de Jean Germain".
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